Épictète (v. 50-130)

Doctrines et vies des philosophes illustres

Manuel d’Épictète, Le Livre de Poche

Retrouvez le portrait d’Épictète et l’analyse détaillée du Manuel dans l’ouvrage
« De Socrate à Descartes – Philosophie – Fiches de lecture, tome I »

Éléments biographiques

Épictète naît vers l’an 50 de notre ère, à Hiérapolis en Phrygie (la Turquie actuelle). Sa mère est esclave, et lui-même le demeurera jusqu’à ce qu’il soit affranchi, peut-être à l’âge de dix-neuf ans. Durant sa jeunesse, il vient à Rome comme esclave d’Epaphrodite, lui-même affranchi et secrétaire de Néron. Épictète découvre le stoïcisme en suivant les cours de Musonius Rufus. Il ouvre une première école à Rome, puis est banni, comme tous les philosophes, par l’empereur Domitien, en 94. Il se réfugie en Grèce, à Nicopolis, où il ouvre une nouvelle école. Sa mort se situe autour de l’an 130.

Éléments de doctrine

Les trilogies du stoïcisme

Trois âges

Épictète fait partie des philosophes stoïciens. Le stoïcisme tire son nom du lieu où il était enseigné. Cette école se tenait à Athènes sous un portique, stoa en grec. Ce courant philosophique s’étale sur trois cent cinquante ans, et comprend trois périodes.

Le stoïcisme ancien débute avec Zénon de Kition (335-264 av. J.-C.), fondateur de la doctrine. Cléanthe (331-232 av. J.-C.), puis Chrysippe (280-210 av. J.-C.) lui succéderont. C’est à cette période que sont déterminées les différentes parties de la philosophie stoïcienne : logique, physique et éthique.

Le moyen stoïcisme prend place à Rome, aux IIe et Ier siècles av. J.-C. Il comprend notamment Diogène de Babylone (240-150 av. J.-C.), Panétius de Rhodes (185-112 av. J.-C.) qui inspirera Cicéron, Antipater (150-129 av. J.-C.), et Posidonius d’Apamée (135-51 av. J.-C.), inspirateur de Sénèque.

Les représentants du stoïcisme impérial sont Sénèque (4-65), Musonius Rufus (25-95), Épictète (50-130) et Marc Aurèle (121-180). Cette période marque le passage d’une philosophie spéculative à une philosophie pratique, avec la mise en application des principes au moyen d’exercices spirituels.

Trois domaines théoriques…

La philosophie stoïcienne comprend trois parties : la logique, la physique et l’éthique. Comme chez Épicure, les deux premières ont pour finalité la troisième [1]. Les stoïciens comparent cette tripartition à un œuf : la coquille est la logique, le blanc est la physique, et le jaune – le noyau – est l’éthique [2]

La logique se divise en dialectique et en rhétorique. Elle vise à découvrir la vérité, au moyen du discours. C’est une théorie de la connaissance : nous percevons les objets sensibles de la réalité au moyen de nos facultés de sensation, et nous formons en nous-mêmes une représentation de la réalité. D’un côté, il y a ces représentations compréhensives, qui ne dépendent pas de notre volonté, et sont objectives. De l’autre, notre discours intérieur, volontaire et subjectif, qui donne ou non un assentiment à cette représentation : nous la considérons comme vraie ou fausse. En portant un jugement de valeur sur cette dernière, nous pouvons cependant commettre une erreur : c’est la marque de notre liberté humaine.

La physique conçoit l’Univers comme une totalité, dont l’être humain n’est qu’une partie. Le monde est un tout organique, un être vivant rationnel : c’est la Raison universelle ou Nature. Il se répète à l’infini, dans un temps infini : c’est le concept de l’Éternel Retour. Il est régi par la nécessité, par la providence divine (les dieux existent) : c’est l’autre concept du Destin [3]. L’être humain conserve malgré cela une marge de liberté, comme en logique. Chrysippe la décrit avec la métaphore d’un cylindre mis en mouvement : la forme et les propriétés spécifiques du cylindre (l’être humain et son discours intérieur) modifient le mouvement initié par une poussée extérieure (le Destin).

L’éthique se fonde sur plusieurs principes qui découlent de la logique et de la physique et leur sont liés. Le principe de distinction sépare les choses qui dépendent de nous et celles qui ne dépendent pas de nous. Ce qui ne dépend pas de nous est lié au Destin : la vie ou la mort, la santé ou la maladie, le plaisir ou la souffrance, la richesse ou la pauvreté, etc. Ce qui dépend de nous est la volonté de faire du bien et d’agir conformément à la Raison universelle. Il n’y a ainsi de bien que le bien moral et de mal que le mal moral. Nous agissons selon notre principe directeur, l’hègemonikon, cette partie de l’âme qui possède la faculté de juger du vrai ou du faux, et qui a la liberté de se tromper. La théorie stoïcienne des devoirs permet d’orienter notre conduite vers des actions appropriées : une volonté bonne est celle qui se conforme à la volonté de la Nature. La finalité est l’intention morale et non la réussite de l’action, qui est soumise à la “clause de réserve” : en effet, seul le Destin permet ou non la réussite de l’action. 

… Et trois domaines pratiques

Le stoïcisme, comme toutes les philosophies antiques européennes, se caractérise par la mise en application pratique des domaines théoriques, au moyen d’exercices spécifiques: il s’agit de vivre en philosophie.

La logique appliquée consiste dans la maîtrise du discours intérieur. Il faut s’en tenir à l’objectivité des représentations compréhensives de la réalité, et toujours vérifier la vérité de ses jugements de valeur. Marc Aurèle conseille de procéder à une définition presque crue de la réalité, pour se détacher des passions et des préjugés : la viande pour la nourriture est un cadavre d’animal, le vêtement de pourpre est du poil de brebis teinté du sang d’un coquillage, le vin est du jus de raisin, etc.

La physique pratique replace l’être humain dans l’Univers conçu comme un tout. Sénèque utilise l’exercice du “regard d’en haut”, où le philosophe imagine s’élever vers les astres pour porter un regard sur la terre et sur les hommes, se transformant ainsi en une conscience cosmique qui transcende l’individu. La pratique de la “prévision des maux” est une expérience de pensée, une pré-méditation pour se préparer aux situations difficiles que peut rencontrer l’être humain : l’infortune, la souffrance, la mort. Le stoïcien consent ainsi au Destin quel qu’il soit, et se conforme à la volonté de la Raison universelle.

L’éthique mise en acte reprend les éléments ci-dessus. Seule l’intention morale compte. Le stoïcien ne vit pas en dehors de la société humaine. C’est un acteur de la vie sociale et politique : il a le souci de lui-même, de tous et de chacun à la fois [4]. Il est la Raison universelle à l’œuvre : par sa pensée individuelle dans le domaine de la logique ; au sein de la communauté humaine dans celui de l’éthique ; comme partie de la totalité qu’est la Nature, dans le domaine de la physique.

Au final, trois principes

Le stoïcisme repose sur trois principes essentiels, relatifs au bien moral, au jugement et à la Nature [5].

Le premier principe est : “Il n’y a de bien que le bien moral”. Socrate le formule déjà dans l’Apologie :

[Il] n’est pas possible qu’il y ait aucun mal pour un homme de bien, ni pendant sa vie, ni une fois qu’il est mort. Platon, Apologie de Socrate, 41d.

Rien ne peut donc nuire à celui dont l’intention morale est conforme à la droite raison [6]. Cette intention doit être purement morale, c’est-à-dire sans aucun autre intérêt que de faire le bien. Le seul bien ayant de la valeur est donc le bien moral, qui conduit à renoncer au plaisir et à tout autre intérêt personnel. Le seul mal réside dans une mauvaise façon d’agir, qui ne dépend que de nous [7].

Le second principe est : “Tout, dans la conduite humaine, est affaire de jugement”. Il repose sur la théorie de la connaissance : la représentation de la réalité perçue par les sens ; le jugement de valeur porté sur cette représentation ; l’assentiment donné ou non à ce jugement (cf. supra, partie de la logique dans la doctrine stoïcienne). Le raisonnement peut être bon ou mauvais. La raison humaine ne s’oppose donc pas à l’irrationnel, comme chez Platon, mais à elle-même, parce qu’elle peut se tromper. Pour agir bien, il faut se conformer à la raison droite, qui n’est autre que la Raison universelle de la Nature.

Le troisième principe est : “La Nature est cohérente avec elle-même”. Cette cohérence fait qu’il n’y a qu’une seule raison véritable, celle de la Nature. L’Univers est rationnel, organique, organisé, infiniment répété et toujours identique, puisqu’il garde toujours la même cohérence. Ce qui est est ce qui doit être [8]. Le philosophe stoïcien consent à tout ce qui arrive, puisque ce qui arrive a pour cause le Destin, autrement dit la volonté de la Raison universelle [9].

La doctrine d’Épictète fonde ses propres trilogies sur tout ce qui précède. Il y a trois disciplines, qui correspondent aux trois opérations de l’âme : la discipline de la représentation et du jugement ; celle de l’impulsion active et de l’action ; et la discipline du désir [10].

Épictète and friends

On n’a rien sans Arrien

Comme d’autres philosophes antiques dont Socrate, son illustre modèle, Épictète n’a laissé aucun écrit de sa main. C’est Arrien de Nicomédie, homme d’État, philosophe et disciple d’Épictète, qui a rédigé les Entretiens et le Manuel, à partir des notes prises durant l’enseignement de son maître.

Les Entretiens, rédigés par Arrien, comptaient à l’origine huit livres, dont quatre seulement sont parvenus jusqu’à nous. Ils décrivent comment étaient organisés les cours de philosophie à l’époque d’Épictète. Une première partie du cours consistait dans le commentaire et l’exégèse de textes de philosophes stoïciens comme Chrysippe ou Antipater. Elle permettait d’exposer le système et ses trois domaines : logique, physique et éthique. Une seconde partie utilisait les méthodes, déjà classiques à l’époque, de la dialectique et de la rhétorique. Le dialogue avec le maître permet aux disciples de pratiquer concrètement le discours philosophique, et ainsi de s’exercer pour “acquérir la paix de l’âme, le sens de la communauté, la capacité de supporter tout ce qui arrive” [11]. Épictète veut enseigner comment vivre en philosophie, et il critique ceux de ses disciples qui en restent à une approche uniquement théorique et scolaire.

Le Manuel est un résumé de la doctrine stoïcienne selon Épictète. Il présente les principes essentiels qui doivent guider la conduite de celui qui veut devenir philosophe. Le public concerné est ainsi celui des “progressants”, auxquels s’adressent notamment les chapitres donnant des conseils pratiques [12]. Il s’agit de former des philosophes qui retourneront ensuite vivre dans le monde, dans la Cité et dans la communauté humaine. Une fois revenus dans la vie sociale active, les progressants auront ainsi à leur disposition l’essentiel de la philosophie stoïcienne telle qu’Épictète la conçoit, pour pouvoir la pratiquer en continu.

Socrate, le modèle du sage

Épictète a pour modèle le sage des sages, Socrate. C’est le prototype de l’homme de bien [13]. Il se suffit à lui-même, et pratique la philosophie sans discontinuer : “une vie à laquelle l’examen fait défaut ne mérite pas qu’on la vive”. [14] Il ne craint ni le mal ni la mort, comme le rappelle la citation de Socrate qui conclut le Manuel d’Épictète :

Anytos et Mélètos peuvent me mettre à mort, mais non me nuire. Arrien, Manuel d’Épictète, 53, 4.

Pour mémoire, Anytos et Mélètos sont, avec Lycon, deux des trois accusateurs lors du procès de Socrate pour impiété et corruption de la jeunesse. Dès l’origine, la plainte déposée contre le père de la philosophie stipule que la peine demandée est la condamnation à mort. Socrate sera effectivement condamné à la peine capitale à l’issue du procès. Il démontrera, dans sa dernière exhortation à ses juges après le prononcé de la sentence, que la mort est pour lui un bien, quelle qu’en soit la nature. Socrate exécutera lui-même la condamnation en ingérant la ciguë [15].

Épicure, le ver qui ronfle

Si Socrate est le modèle du père de la philosophie, Épicure est celui du frère ennemi pour Épictète. Leurs doctrines se rejoignent pourtant sur bien des points, comme la pratique d’une philosophie en acte, la théorie de la connaissance, l’approche sans crainte de la mort, ou encore la méthode d’enseignement sous forme de synthèse des principes essentiels. 

Mais quelques-unes de leurs conceptions majeures sont en complète opposition. Pour Épicure, même si les dieux existent, il n’y a pas de providence divine. Il n’y a pas non plus de Destin, car l’Univers est fait de hasard et donc totalement irrationnel : la seule nécessité réside dans le comportement de la matière, composée d’atomes. Enfin et surtout, Épicure identifie le bonheur à un certain plaisir, qui se caractérise par l’absence de trouble du corps et par la tranquillité de l’âme. Le plaisir est ainsi le motif de toutes les actions, comme “principe et fin de la vie bienheureuse”. [16].

C’en est trop pour Épictète, qui fonde sa doctrine sur la providence divine, le Destin et la Raison universelle, et pour qui tout acte n’a pour fin que de faire le bien, et repose donc sur la seule pureté de l’intention morale. Pour l’esclave affranchi devenu philosophe stoïcien, la vie promise par Épicure équivaut à celle d’un ver, qui mange, boit, fait l’amour, va à la selle et ronfle [17].

Nietzsche et l’Amor fati

Près de dix-huit siècles les séparent. Pourtant, l’auteur d’Ainsi parlait Zarathoustra rejoint l’esclave philosophe en pensée. Friedrich Nietzsche (1844-1900) croit au Destin, et même plus encore : il lui déclare sa flamme.

Ma formule pour désigner la grandeur dans l’homme, c’est l’amor fati : que personne ne veuille rien autrement, ni en avant, ni en arrière, ni dans les siècles des siècles. Ne pas seulement supporter la nécessité, encore moins se la dissimuler – tout idéalisme est manière de mentir devant la nécessité -, mais l’aimer. Nietzsche, Ecce Homo, “Pourquoi je suis si avisé”, 10, in Oeuvres, Paris, Flammarion, 1992, p. 1237.

Ne rien vouloir d’autre que ce qui est, résume la discipline du désir chez les stoïciens : il faut vouloir que “ce qui arrive arrive comme il arrive” [18], et nous serons heureux. Accepter la réalité telle qu’elle est, dans sa nécessité inéluctable ; ne pas idéaliser la représentation objective du réel sous le voile de la subjectivité d’un jugement de valeur.

Comme le sage stoïcien consent pleinement à la Raison universelle et au Destin, Nietzsche dit Oui à la vie et au monde. [19]  Mais le monde que conçoit celui qui philosophe à coups de marteau est à l’opposé de la rationalité de l’Univers stoïcien. Le monde nietzschéen est irrationnel, gouverné par la volonté de puissance. Les anciennes valeurs du bien et du mal n’y ont plus de raison d’être.

Histoires particulières

Illustre anonymie

Si nous ne disposons pas d’écrit de la propre main d’Épictète, nous ne connaissons pas non plus son véritable nom. En grec, epiktêtos signifie : soit, avec une majuscule, le nom d’Épictète ; soit, en minuscule, ce qui est acquis. Dans les Politiques, Aristote désigne l’esclave comme étant un “bien acquis animé” [20]. Celui qui est esclave ne s’appartient pas à lui-même, il est la propriété d’un autre homme.

L’obéissance totale de l’esclave au maître se retrouve dans cette anecdote souvent relatée pour démontrer la force et la liberté de la pensée stoïcienne. Son maître Epaphrodite torture Épictète en lui tordant la jambe. Ce dernier lui dit en souriant qu’il va finir par lui casser la jambe. Epaphodite continue jusqu’à ce que la jambe se rompe effectivement. Épictète se contente alors de dire à son maître : “Je t’avais bien dit qu’elle casserait” [21].

Le portable antique du Portique

Le Manuel d’Épictète a reçu dès l’Antiquité le nom grec d’encheiridion, qui désigne au départ un poignard, une arme portative que l’on peut tenir dans la main. Simplicius (490-560), philosophe grec néoplatonicien, fournit l’explication de ce nom quasi métaphorique.

Il est ainsi intitulé parce qu’il doit toujours être “sous la main” et à la disposition de ceux qui veulent bien vivre. Car le poignard (encheiridion) du soldat est lui aussi une arme qui doit toujours être sous la main de ceux qui s’en servent. Simplicius, Commentaire sur le Manuel, cité par P. Hadot, Op. cit., p. 144-145.

En gardant toujours près de lui le Manuel d’Épictète, le progressant qui veut vivre en philosophie dispose de tout le nécessaire pour pratiquer ses exercices menant vers une plus grande sagesse. Le Manuel tient donc à la fois du portable et du “couteau” suisse.

Notes

[1] Voir Doctrines et vies des philosophes illustres, Épicure.

[2] DL VII, 40.

[3] Les concepts d’Éternel Retour et de Destin se retrouvent chez Nietzsche, sous une forme différente comme celle de l’Amor fati pour le Destin.

[4] Cette place particulière du philosophe au sein du groupe rappelle la phrase de Saint-Exupéry : “Chacun est responsable de tous. Chacun est seul responsable. Chacun est seul responsable de tous.” A. de Saint-Exupéry, Pilote de guerre, in Oeuvres complètes, Gallimard, La Pléiade, 1999, T. II, p. 212.

[5] P. Hadot, , Introduction, in Le Manuel d’Épictète, Paris, Le Livre de Poche, 2000, p. 19-24.

[6] Cf. Manuel, 52, 4.

[7] Ce principe s’oppose à l’épicurisme, où l’action a pour motif le plaisir, comme “principe et fin de la vie bienheureuse” (Épicure, Lettre à Ménécée, 128). L’action morale désintéressée se retrouve chez Kant, liée avec la Nature comme chez Epictète : “Agis comme si la maxime devait être érigée par ta volonté en loi universelle de la Nature.” E. Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs, 2e section, Paris, Le Livre de Poche, 1993.

[8] P. Hadot, Op. cit., p. 24.

[9] Voir Manuel, 8.

[10] P. Hadot, La Citadelle intérieure, Paris, Fayard, 1997, p. 85-86.

[11] P. Hadot, Manuel d’Epictète, p. 29.

[12] P. Hadot, Op. cit., p. 145-151.

[13] Cf. supra, le premier principe stoïcien du bien moral.

[14] Apologie de Socrate, 38a.

[15] Cf. Fiches de lecture : Platon, Apologie de Socrate ; Phédon.

[16] Épicure, Lettre à Ménécée, 128.

[17] Épictète, Entretiens Livre II, 20. Voir Doctrines et vies des philosophes illustres, Épicure.

[18] Manuel, 8.

[19] Nietzsche décrit ainsi Zarathoustra comme celui qui trouve dans le destin “une raison de plus d’être lui-même l’éternel oui à toutes choses, l’“immense dire-oui-et-amen sans limite”. Nietzsche, Ecce Homo, “Pourquoi j’écris de si bons livres”, “Ainsi parlait Zarathoustra”, 6, p. 1273.

[20] Aristote, Politiques, 1253b.

[21] Origène, Contre Celse, VII, 53, cité par P. Hadot, Op. cit., p. 15.

Bibliographie

ARISTOTE, Oeuvres complètes, Paris, Flammarion, 2014.

BRÉHIER E., Histoire de la philosophie, Paris, PUF, 2e édition “Quadrige”, 2012.
Les Stoïciens, Paris, Gallimard, Tel, T. II, 1962.

DIOGÈNE LAËRCE, Vies et Doctrines des Philosophes Illustres, Paris, Le Livre de Poche, 1999. Abréviation utilisée dans cet article pour désigner cet ouvrage : [DL], suivi du numéro du livre et de la numérotation des fragments, exemple [DL, VI, 20] pour le livre VI et le fragment 20.

LALANDE A., Vocabulaire technique et critique de la philosophie, Paris, PUF, 3e édition “Quadrige”, 2010.

FOLSCHEID D., Les grandes philosophies, Paris, PUF, Que sais-je ?, 9e édition, 2017.

GODIN C., La Philosophie pour les nuls, Paris, First Éditions, 2010. 

HADOT P., Arrien, Manuel d’Epictète, Paris, Le Livre de Poche, 2000.
Qu’est-ce que la philosophie antique ?, Paris, Gallimard, 1995.
La Citadelle intérieure. Introduction aux Pensées de Marc Aurèle, Paris, Fayard, 1997.
Exercices spirituels et philosophie antique, Paris, Albin Michel, 2002.

JAFFRO L., LABRUNE M., Gradus philosophique, Paris, Flammarion, 4e édition, 1996.

MORFAUX L.-M., LEFRANC J., Vocabulaire de la philosophie et des sciences humaines, Paris, Armand Colin, 2014.

PLATON, Oeuvres complètes, Paris, Gallimard, La Pléiade, 1950.

ROSENBERG P., La Philosophie – Retenir l’essentiel, Paris, Nathan, 2011.

WIKIPÉDIA : Épictète ; Epaphrodite ; Musonius Rufus ; Zénon de Kition ; Cléanthe ; Chrysippe ; Diogène de Babylone ; Panétius de Rhodes ; Posidonius d’Apamée ; Antipater de Tarse ; Sénèque ; Marc Aurèle ; Arrien de Nicomédie ; Simplicius.

WORDPRESS : Musonius Rufus – Le stoïcien oublié ; “Les textes essentiels du stoïcien maître d’Epictète et laissé pour compte par l’Histoire”.

Voir aussi


Retrouvez dix œuvres philosophiques majeures, dans les tomes 1 et 2 des Fiches de lecture de Philosophie ! (Cliquer sur l’image pour découvrir l’ouvrage)

Platon, Apologie de Socrate
Aristote, Éthique à Nicomaque
Épicure, Lettre à Ménécée
Arrien, Le « Manuel » d’Épictète
Descartes, Discours de la méthode

Spinoza, L’Éthique
Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs
Nietzsche, Ecce Homo
Bergson, L’Évolution créatrice
Sartre, L’existentialisme est un humanisme

Découvrez aussi mes autres ouvrages :

Nous n'aurons pas le Temps - Éditions du Net
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Carnet de vocabulaire philosophique : Éternel Retour.

Doctrines et vies des philosophes illustres : Socrate ; Diogène de Sinope ; Aristote ; Épicure ; Nietzsche.

Fiches de lecture : Arrien de Nicomédie, Le “Manuel” d’Épictète ; Épicure, Lettre à Ménécée ; Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs ; Platon, Apologie de Socrate, Phédon ; Sénèque : De la brièveté de la vie ; Lettres à Lucilius ; De la tranquillité de l’âme ; De l’oisiveté.

Notes contemplatives de lecture : Saint-Exupéry, Pilote de guerre.


Dsirmtcom, février 2022.

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